Poêmes ou prières c'est selon le poinrt de vue ...par Rarius

Nantosuelta
Toi pour qui la nature n’a aucun secret,
Toi qui enroule le fleuve du temps ;
Toute de fauve vêtue aujourd’hui tu nous apparais,
Flottant sur lacs et étangs,
Drapée du bleu de ton infini recommencement.
Remplis nous ce jour de miel et de lait,
Pour que nous soyons à jamais conquérants,
Afin d’avancer sur les ailes du corbeau de la nuit
Dans ton sillage jusqu’au firmament de l’oubli.
Là où nos anciens nous contemplent et nous guident,
Là, nous irons un jour apaisés et meurtris
Attendre un nouveau souffle de vie.
Regardons en toi, Nantosuelta
Le cycle qui jamais ne finira,
Le passé accroché à nos pas,
Le présent qui nous nourrit
Et demain qui déjà nous illumine
Qu’en ta présence nous restions libres comme le vent
Sans jamais être coupés de nos racines

Rarius

J'aime bien les associations d'images utilisées, très joli!

prière sous forme de poème ou poème sous forme de prière, il me semble que c'est tantôt l'un, tantôt l'autre.
Et c'est très beau; merci pour ce partage Rarius

La porte est en nous

Nous sommes folie et désarroi
Tout autant que rationnel et normalité.
Nous sommes perdu ou trop à l’étroit
Tantôt communauté, tantôt unicité.

Eveillés, assumons les paradoxes de notre Moi ;
Conscients que la porte est en nous, exilée ;
Flux et reflux de la vie la découvrent parfois
Pour mieux la masquer nous laissant stupéfaits.

Gardons nous de n’être que paraître
Guettons en nous le monstre, la bête
Apprivoisons cette Chose au cœur de l’Etre
Témoin de notre nature la plus secrète

Libérés, retrouvons nos Dieux et nos Déesses.
Aidons notre imaginaire à tirer sur sa laisse.
La bête sera elfe, la féerie suivra la détresse ;
Pour peu qu’en nous les différents mondes forment leur tresse

Rarius

Construisons demain

Nous restons orphelins d’un univers perdu ;
Un temps que nos ancêtres ont vécu.
Un monde où se tricotaient médecine et magie ;

Où un même mot nommait religion et philosophie ;
Où quotidien rimait avec méditation ;
Sagesse ancienne avec modernes inventions.

Comment, pourquoi nous sommes nous égarés ?
Quelle méprise fût de penser que la quantité
Serait à même de remplacer la qualité.

Nous portons à jamais notre fardeau technologique,
Notre réussite asservie à la robotique.
Eternels insatisfaits au regard cynique,

Prenons conscience que notre siècle dérape ;
Faisons la nique à l’uniformité qui nous happe.
Forts du soutien de nos Dieux gardons le cap.

Celtes nous sommes, droits, debout et fiers
Poètes naïfs, bardes éclairés, modernes trouvères
Oeuvrons à ré enchanter notre mère la Terre

Rarius

Trouver sa voie

Il n’y a pas de chemin
Qui mène au bonheur;
Le bonheur est le chemin.

Suivre l’ego est un leurre
Qui désarme le destin
Dans un écrin de pleurs.

Trois rayons et deux pôles,
Au coeur de l’humanité UNE,
Nourrissent nos jeux de rôles
Tout en fécondant la femme et la lune.

Trois instincts à la source d’un ru boueux
Conduisent à notre vraie nature,
Nichés sous les ailes des âmes pures
Restées au contact des Dieux,
Ils nous invitent à traverser l’obscur.

A dé-couvrir la voie des druides,
La baliser de modernité,
Débroussailler toutes ses rides,
Ré-enchanter ses forets.

Puis apaisé nous emplir de vide
Pour franchir le miroir de l’éternité,
Cheminer vers des lendemains sereins
A jamais re-connectés au Divin


Rarius

Va à la vie

Va à la vie comme au festin.
Bois avidement à son sein.
Certes elle est une catin
Qui se donne aux marins ;
Ceux qui n’attendent pas demain
Pour l’honorer comme au premier matin.
Mais la vie est comme le bon vin ;
Vieillissante, elle fait lien,
Laisse ad venir MERLIN,
Ouvre une fenêtre au destin.
Tantôt poudre de Perlimpinpin,
Souvent dure comme l’airain,
Parfois douce comme du satin,
Mielleuse hier, fielleuse demain,
Mais toujours là où rien n’est vain.
Le désir lui donne son tanin,
Le plaisir colore son teint,
L’amour est son suzerain.
Mouille toi, prends ma main
Ouvre toi au Divin
Créons là en fin

Rarius

La tolérance

C'est une chose qui ne se négocie pas
Une valeur que nous ne pouvons renier :c’est une chance ;
Celle de trouver au fond de soi la porte donnant sur son aura
Celle d’apprendre qu’aimer c’est pleurer quand on s’incline
Sans cesser d’être païen et debout, gagnant ainsi en humanité

La tolérance, c’est reconnecter son étincelle divine
C’est un combat permanent, quotidien, pour la vérité
Une force qui se tisse au fond de l’incompréhension
La défense de notre droit inaliénable à la différence

La tolérance, c’est s’indigner contre toute exclusion,
C’est comprendre que nous portons tous nos circonstances
C’est faire entendre sa voix dans le désert de la désillusion,
C’est accéder au discernement de ce qui est juste et vrai,
C’est aimer son prochain pour ce qu’il est, non ce qu’il représente
C’est renier tout ce qui se consumera sur le bûcher de nos vanités

Etre tolérant, c’est accepter la beauté et la complexité du monde,
C’est attribuer à soi-même la plus haute des récompenses
C’est laisser les Dieux et les Déesses rythmer notre ronde,
C’est badigeonner notre être de lumière au miel de la tempérance

Etre tolérant, c’est grandir par delà notre propre histoire,
C’est rester fort, debout et vrai à la face du monde,
C’est trouver chaque jour des raisons supplémentaires de croire
C’est, sur notre voie sacerdotale, la seule et unique voie d’accès,
C’est égoïstement se donner un nouvel élan, un nouvel espoir
Et savoir que nous pourrons être la sorcière ou le métèque
Qui demain, au nom de sa race ou de sa foi, sera crucifié, brulé, lapidé.
C’est enfin œuvrer à enlever de nos têtes toutes ces chimères,
Erigées au nom des communautarismes et des croyances

Je suis tolérant car païen et allaité au lait sacré des Déesses
Je suis tolérant car je refuse de céder à la peur de l’étranger,
Lion de m’aliéner, il me prodiguera demain ses richesses

Je suis tolérant car tous les païens l’étaient de loin ou de prés
Je suis tolérant car je suis poussière d’étoile emplie d’ivresse,
Naviguant au gré des vents sur notre océan d’humanité

Rarius

merci rarius pour tous ces partages